Arrivé pour une conversion flexfuel, le propriétaire de cette Seat Leon m'annonce que le véhicule est déjà reprogrammé en stage 1 flexfuel + stage 1 boîte, réalisé par un préparateur strasbourgeois bien connu en France.
Le propriétaire se plaint d'acoups à vitesse stabilisée.
Il faut savoir qu'un stage 1 implique une augmentation du débit de carburant de l'ordre de 20%. De même, une conversion flexfuel, qui permet de rouler au bio-éthanol E85, implique également une augmentation du débit de carburant de l'ordre de 20%. Cela signifie qu'un stage 1 flexfuel implique une augmentation du débit de carburant de l'ordre de 40%. Si beaucoup de véhicules tolèrent cela sans sourciller, ce n'est pas le cas de certains moteur qui nécessitent de remplacer certaines pièces du circuit du carburant : pompe basse pression, pompe haute pression, injecteurs,...
Dans le cas présent, aucune pièce n'avait été remplacée.
Première étape : un diagnostic moteur. Verdict : un code défaut remonte et m'indique que la quantité de carburant injecté est trop faible. Mon flaire ne m'a pas fait défaut, on s'oriente bien vers un problème de circuit de carburant sous-dimensionné par rapport à cette préparation.
Je pars essayer le véhicule et faire mes mesures dont voici une partie des résultats.
Lors d'une accélération en 3e, on remarque que les pompes HP et BP saturent.
Pour exemple, ici à 4200 tours/minute, on a une différence de 15 bars entre la consigne et le réel de la pompe HP et une différence de 0,55 bar entre la consigne et le réel de la pompe BP.
Deux solutions s'offrent à moi dans ce cas là :
- remplacer la pompe BP par une pompe BP gros débit.
- diminuer la puissance pour conserver la conversion éthanol ainsi qu'une petite augmentation de puissance par rapport à l'origine.
Conformément à ce qui était prévu avec le client, je décide d'opter pour la 2e solution et de brider le couple.
Le véhicule peut désormais rouler sans acoup jusqu'à remplacement de la pompe BP.
Merci à mon client pour sa confiance.